Le rôle actif du patient

La SCENAR-thérapie se différencie de la médecine par les rapports entre le SCENAR-thérapeute et son patient. Elle considère le patient comme « son assistant » dans la
 lutte que le médecin mène contre la maladie (il facilite la prise de décisions lors de l’établissement du diagnostic), mais le médecin peut très bien se passer de lui, notamment dans les étapes suivantes du traitement. La SCENAR-thérapie n’est pas possible sans le concours actif du patient dont l’organisme doit « guérir par lui-même », le SCENAR et le SCENAR-thérapeute ne faisant que corriger et collaborer à ce processus. Il est très important que le patient fasse confiance à la SCENAR-thérapie, mais aussi à l’appareil et au spécialiste. Dès le début, il est indispensable d’expliquer au patient sa position et sa mission. Le patient doit arrêter « d’avoir peur » et de compter sur un médecin magicien. Il doit commencer à « travailler » (et non à lutter). Prenant part au processus au même titre que le SCENAR-thérapeute et le SCENAR, il doit analyser comment son propre état général, ses plaintes et ses fonctions changent. Tout cela reflète les processus d’autorégulation et dicte la tactique à employer pour la suite du traitement.

L’objectif du SCENAR-thérapeute

Le SCENAR-thérapeute ne s’occupe pas uniquement de la pathologie. Il soigne tout l’organisme. « Soigner le malade et non la maladie », c’est ce que la médecine nous invite à faire depuis des siècles et le SCENAR-thérapeute le met en pratique. Dans la SCENAR-thérapie, l’établissement d’un diagnostic précis et l’anamnèse ne jouent pas un rôle décisif dans la détermination de la tactique à adopter pour le traitement (comme c’est le cas dans la médecine conventionnelle). Les plaintes du patient, les modifications indiquant la dynamique du processus pathologique, le lieu et le moment de l’action optimale sont au centre de l’attention. La principale mission de l’équipe composée du spécialiste, du SCENAR et du patient est pour le SCENAR-thérapeute de déterminer où, quand et comment agir. Au cours de la SCENAR-thérapie, il est impossible de prédire la réaction de l’organisme du patient par rapport à l’action du SCENAR. Elle dépend de nombreux facteurs (degré de mauvaise coordination du travail de ses mécanismes d’autorégulation, engorgement des voies d’information, présence dans l’organisme d’autres processus pathologiques « qui sommeillent »...). La compensation des fonctions perturbées est le critère du cours normal du processus de rétablissement.

Les étapes du processus pathologique

Le processus pathologique doit passer les différentes étapes de son cycle de développement, « boucler la boucle », mais si le début du traitement a lieu avant une crise ou lorsque la maladie est déjà chronique, une « aggravation », c’est-à-dire un redoublement des plaintes, est inévitable. Une compréhension active et une aide du patient sont alors nécessaires pour passer avec lui cette étape le plus vite possible et avec le moins de douleurs. Il est important d’attirer son attention sur le fait que le redoublement des plaintes (et l’apparition de nouvelles) est lié à l’amélioration de la fonction (c’est généralement ce que l’on observe avec la SCENAR-thérapie) et cet indicateur est pour nous important. Les plaintes ne sont que le dialogue entre l’organisme et nous, le moyen par lequel l’organisme nous communique où et comment il attend notre aide et c’est en ce sens qu’elles nous sont précieuses. Lors du « dialogue », elles changeront de façon dynamique et disparaîtront à la fin du traitement.

Le patient doit être prêt à ce que lors du changement dans le travail des mécanismes d’autorégulation, d’autres processus pathologiques qui sommeillaient dans son organisme depuis des années se réveillent. Au fur et à mesure que les réactions adaptatives s’améliorent et que le travail des mécanismes d’adaptation s’optimise, des progrès positifs seront observés. Une petite action complémentaire du SCENAR orientée vers un but précis est suffisante (parfois inutile) pour que le malade soit débarrassé à jamais d’une autre maladie qui le faisait souffrir depuis des années (on traite un mal, on en guérit un autre...).

Comme l’a dit Hippocrate, « la maladie n’est pas (l’état) d’un organe isolé, mais celui de tout l’organisme et tout l’organisme se reflète dans chaque maladie. » Étant donné que chaque organisme est différent, la SCENAR-thérapie ne propose pas et ne peut pas proposer de « recettes » uniques pour traiter des processus pathologiques concrets. Et pour finir, le continium médical n’est pas composé uniquement du SCENAR et de l’organisme du patient. Il existe un troisième élément : la personne qui tient dans ses mains le SCENAR, prolongement de sa personnalité. Chaque procédure à l’aide du SCENAR est toujours une création et comme dans n’importe quelle création, la personnalité de son créateur (le SCENAR-thérapeute) se reflète. Chaque SCENAR-spécialiste a sa propre technique de travail avec l’appareil qui reflète sa personnalité, son « schéma » d’interaction avec l’organisme du patient. Pour que l’équipe réussisse, les qualités personnelles de chacun de ses membres sont aussi importantes que les relations et interactions qui existent entre eux.

Principale conclusion : L’équipe composée du SCENAR-thérapeute, de l’appareil et de l’organisme est un triangle avec des côtés qui coopèrent.

L’organisme montre au SCENAR-thérapeute le cours de ce processus, en lui signalant les plaintes actives et les réactions de la peau (modifications) par rapport à l’action de l’appareil. Il lui communique quelle aide il attend et où il l’attend à chaque instant pour s’adapter et compenser les fonctions perturbées de la manière la plus rapide et la plus efficace possible, mais aussi de la façon la plus imperceptible. Le SCENAR-thérapeute « traverse », avec le patient, toutes les étapes du processus pathologique déterminées par le programme de développement.

Les réactions adaptatives corrigent et accélèrent au maximum la dynamique du processus pathologique, le menant jusqu’à sa fin logique (disparition des plaintes, rétablissement des fonctions de l’organisme, puis normalisation des indicateurs cliniques en laboratoire et souvent du substrat anatomique et morphologique).